Margenseau Roger en 1939

  En abordant l'année 1939, le futur de la promesse n'existe plus, la rumeur extérieure enfle : il n'est plus possible de ne pas en entendre l'écho. A la fin du mois d'août, la population de Strasbourg est évacuée vers Périgueux et la Dordogne : cité sans âme. La déclaration de guerre intervient le 3 septembre. Le 158ème Régiment d'infanterie, commandé alors par le colonel Véron, quitte aussi Strasbourg, les brasseries, la musique, le charme des maisons à colombages, dont Roger aura profité jusqu'au bout. Il revient juste à temps à la caserne pour ne pas être mis aux arrêts.



  Commence un autre temps, celui de la mobilisation, de "la drôle de guerre".



  En quittant la caserne Stirn (et Mutzig pour certains éléments du 158ème R.I), à la fin du mois d'août, le régiment change également de Général de Division : le Général Vernillat, qui commandait l'infanterie de la Division, prend la sucession du Général Gransard. La Division est alors en réserve de la 5ème Armée.


  De la fin août au 10 septembre, les différents éléments de la 43ème D.I sont déplacés au sud d'Haguenau, à côté de Brumath. Le 158ème R.I se partage entre Geudertheim et Hoerdt et les alentours.


  Le 10 septembre, l'ensemble de la Division reçoit l'ordre de se porter devant la ligne Maginot. Le 11 septembre, alors que le déplacement est en cours, un nouvel ordre lui enjoint de participer au renforcement du secteur de Haguenau, ce qui sera exécuté à partir du 12 septembre.


  Du 12 septembre au 6 octobre le régiment s'installe donc à Merkwiller, Preuschdorf, Woerth et pour la 6ème Compagnie et Roger à Pechelbronn.


  Du 6 octobre au 12 novembre, le régiment se déplace vers le sous-secteur de Hoffen. Tous ces cantonnements se situent en Alsace.


  Du 12 novembre au 26 décembre, la 43ème D.I, relevée par la 23ème D.I, est mise à la disposition du 8ème Corps d'Armée et doit remplacer la 35ème D.I à Bitche. Le déplacement se fait dans des conditions déplorables.
Commence alors le temps des cantonnements en Lorraine.

Dans ces cantonnements en Lorraine, la Compagnie prend la mesure de la menace, en étant souvent aux avant-postes, devant la ligne Maginot, plus précisément en avant de l'ouvrage du Simserhof.

   La vie dans ces cantonnements ? travaux de fortification, aussi pénibles qu'inefficaces, instruction, avec en arrière-plan les contradictions des états-majors "Toutes les instructions récentes du commandement ont souligné le danger d'une attaque massive de chars. La défense doit donc être organisée en tenant compte de cette éventualité" (Note de service de mai 1939 de l'état-major du secteur fortifié des Vosges) "Dans la zone boisée et accidentée du secteur fortifié des Vosges, nombreuses sont les régions où une attaque massive n'est pas à envisager" (même source)


Suite année 1940