Renée Haudebourg

Bataille et occupation de Tours - Partie 01
Le 14 juin Paris est donc occupé et le gouvernement français a précipité son départ de Tours pour Bordeaux.
Aucune armée française organisée ne peut plus s'opposer à l'avance allemande.
Les combats qui vont se dérouler maintenant ne sont plus que des combats défensifs, où chaque heure, chaque jour on
envisage un nouveau repli.
Les éléments militaires, qui vont défendre la ligne de la "Loire" sont : Le 5 juin, le camp d'aviation de Parçay-Meslay est bombardé une première fois faisant 6 morts (dont 5 militaires). La ville de
Tours et surtout le quartier de la gare sont également touchés. Le Général Héring qui a replié son PC dans la Vienne confie la défense de la Basse-Loire (d'Amboise à Ancenis) au Général Pichon, adjoint à
la 9ème Région Militaire de Tours. Celui-ci installe son PC au château de la Guéritaulde (à côté de Veigné) puis au château de la Romainière
(près d'Azay le Rideau)
D'une part des éléments du 3ème corps d'armée du Général Besson dont "l'armée de Paris" du Général Héring, qui va couvrir la Loire d'Orléans jusqu'à
l'embouchure. Ces unités en retraite sont très éprouvées.(Des éléments du 44ème et 109ème régiments d'infanterie parviennent cependant à atteindre Tours
par exemple). Plus
à l'est se situe la 7ème armée du Général Frère.
D'autre part des éléments venant des dépôts (dépôt d'Amboise, de Tours), des Ecoles militaires (Saumur, Saint Maixent), des centres d'instruction sous
le commandemant du Général Pichon, adjoint de la 9ème Région militaire.
La ligne de défense est ainsi constituée d'est en ouest : la 4ème Division cuirassée (à ce moment dirigée par le général de La
Font), défend Blois (Région Blois, Mer, PC au château de Cheverny), la 85ème division d'infanterie, la 84ème division nord-africaine, la 8ème
division d'infanterie coloniale(Général Guillier, PC à Civray-sur Cher), la 2ème division légère mécanique (8ème Cuirassiers, 1er Dragons sur le front
de Loire, 13ème Dragons sur le Cher).
Les attaques aériennes se poursuivent le 14 juin. "Le 14, à 10 heures du matin, je monte en voiture, dans la cour Renaissance du château
de Chissay qui va être bombardé une heure plus tard, ce qui prouve que l'ennemi est bien renseigné" (Paul Reynaud). Le bombardement détruira les
camions transportant le matériel et les bagages de la Présidence du Conseil.
A 17 heures a lieu un combat aérien de grande ampleur entre les 9 Bloch-151 de l'escadrille de Tours et des bombardiers et chasseurs allemands.
Le 15 juin se déroule un autre bombardememnt du camp de Parçay-Meslay, également du quartier des Prébendes à Tours, puis du Pont Wilson enjambant le
Loire.
Le 17 juin, le camp d'aviation est évacué. Les Allemands se sont emparés d'Orléans, à 120 km de Tours. L'issue est proche, d'autant que ce même jour,
le nouveau Président du Conseil, le Maréchal Pétain a demandé l'armistice.
Le 17 juin le bombardement de Tours par l'aviation continue (attaque du pont Wilson, des casernes de Tours, Rannes, Beaumont, Baraguey-d'Hilliers).
Le 18 juin arrivent à Amboise des éléments de la 8ème division légère d'infanterie coloniale. A Tours arrive également la 2ème division légère
motorisée du Général Bongrain. Ces éléments prennent en charge la défense de Tours à la place du général Pichon et sont rattachés
au 10ème corps du Général Grandsart. Présent également à Tours un bataillon de tirailleurs algériens commandé par le commandant Tapie-Carrrazé.