Renée Haudebourg

Année 1939 - Mai 1940
La guerre a été déclarée le 3 septembre 1939, entre la France, la Grande-Bretagne et l'Empire Allemand suite à l'invasion de la Pologne.
Renée gardait un souvenir assez vif de l'état d'esprit qui régnait alors, d'autant que Noël Haudebourg, son père, avait 4 années durant combattu les Allemands de 1914 à 1918. Le souvenir de cette guerre était encore très présent. On ne cédait pas dans la famille au pessimisme, mais on redoutait toutes les conséquences de celle-ci. Outre Noël Haudebourg, la famille avait également certaines nouvelles par le frère ainé de Renée, Gaston, alors au service miltaire dans les Spahis.
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Au début de l'année 1939, Renée travaille toujours à la boucherie. Mais, en fonction de mutations, ses parents déménagent à Monnaie, petit village au nord de Tours, aux Chênaux Ce déménagement a lieu le 1er mai 1940. On s'est depuis septembre de l'année 1939 habitué à cette situation de ni guerre ni paix, "la drôle de guerre". On s'en accommode et en outre, on pense que la Touraine est très loin des champs de bataille éventuels. La ville de Tours, d'ailleurs, servait de base arrière américaine lors du 1er conflit mondial.
Mais le 10 mai 1940 va rendre ces espoirs caducs. En quelques jours l'Armée Allemande encercle Britanniques et Français qui refluent vers Dunkerque. L'opération "Dynamo" est terminée le 4 juin. Le nord de la France est occupé.
Les réfugiés venant du Nord arrivent à Tours en masse, se dirigeant vers le sud. Renée n'est pas sans voir ces convois interminables qui empruntent la Nationale 10 de l'époque, colportant toutes sortes de rumeurs, vraies comme fausses, essayant de se ravitailler au mieux. Le chaos est déjà présent aux yeux de Renée.
Mais Renée n'a pas encore vécu la 2ème partie du plan allemand. L'Armée Française a bien tenté de se réorganiser : Weygand, rappelé de Syrie
a remplacé Gamelin comme Général en chef, une ligne de défense a été constituée le long de la Somme, où on essaie de pratiquer des techniques de
combat, rompant avec celle du front continu. En dépit de ces tentatives désespérées,
l'issue de la bataille de France ne fait pourtant aucun doute.