En rentrant d'exode, la question principale qui se pose est celle du travail.
Après avoir un temps envisagé de travailler à la boulangerie, Renée trouve un emploi à la pharmacie du village de Monnaie, comme domestique.
Les conditions sont strictes, le travail peu payé. Ele ne dispose comme congé dans la semaine que du dimanche après-midi. Elle ressent également la crainte toujours possible d'être licenciée (ce qui ne sera pas le cas) et aussi la présence de l'occupant. Les Allemands sont en effet installés très près (au château des Belles Ruries) et fréquentent la pharmacie pour leurs besoins personnels.

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Elle comprend très vite que le pharmacien, son employeur, écoute les retransmissions de la radio de Londres et remarque aussi les visites fréquentes de M. Lavie, secrétaire de mairie, à la pharmacie. Les deux hommes ne parlent jamais ouvertement devant Renée de la situation politique. Elle ne surprend que quelques murmures. Si on ne parle pas encore de Résistance, on la devine, même si elle est extrêmement modeste. (M.Lavie sera arrêté plus tard par la Gestapo).

Plus tard, d'autres personnes viendront également rendre visite au pharmacien. Il s'agit de M. et Mme Bénédikt, venant de Paris. Ces personnes séjournent occasionnellement à Monnaie, sans doute en fonction de la situation à Paris. On demandera expressément à Renée de ne rien révéler de ces visites. C'est une période de chuchotements et de paroles sybillines.

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