En 1915, Joffre reste persuadé qu'une percée du front est possible par des offensives puissantes, dans différentes régions et sur un très large front. C'est pourquoi, il décide de lancer une grande offensive sur le front de Champagne. 35 Divisions sont mobilisées, réparties entre la 2ème Armée (Pétain) et la 1ère Armée (Langle de Cary).

Le front de l'offensive prévue est de 25km entre Suippes et l'Aisne supérieure (région Vouziers-Sedan).
Précisions sur les cartes

Comme depuis la fin de l'année 1914, on commence par une préparation d'artillerie intense. Si les 1ères lignes allemandes tombent rapidement, la pluie et les fortifications allemandes empêchent la prise des 2èmes lignes, les 27 et 28 septembre. Celles-ci ont, en effet, été construites à contrepente et n'ont pu être atteintes par l'artillerie.

En dépit des demandes d'ajournement des genéraux sur le terrain, Joffre refuse et demande de pousuivre l'offensive. L'echec est pourtant patent.

Noël et la 24ème Batterie ne participent aux combats qu'à partir du 29-30 octobre. A lire les pages consacrées à cette offensive en Champagne , on peut mesurer à quel point la puissance de feu de l'artillerie dépasse tout ce que Noël, pourtant habitué à ces combats, avait connu jusqu'à présent.

© Collection personnelle

Du 25 septembre au 7 octobre, la bataille de Champagne fait plus de 180.000 morts et blessés du côté français. Le 1er novembre, l'ensemble des opérations était définitivement arrêté. Cet échec ruinait l'espoir d'une victoire par la rupture du front. Après un an de guerre la situation n'avait pas évolué.

Le groupe d'artillerie est ensuite replacé dans les Vosges, et cantonne à
Bruyères . Noël peut profiter d'une permission du 13 au 22 novembre. La fin de l'année n'apportera pas de changement pour la 24ème Batterie. Elle est en effet la seule de son groupe à ne pas participer à l'attaque de l'Hartmannsweilerkopf (sud de l'Alsace).