Après le mois de mai, les Batteries se déplacent à nouveau, sans période de repos, pour revenir dans la Somme, d'abord à Troussencourt, puis à la Herelle, où elles se
trouvent le 7 juin, ensuite à Coivrel à 10km de Montdidier. En fonction des tués et des intoxiqués au gaz, elles recoivent 40 hommes en renfort et encore une vingtaine les jours suivants.
Carte des différentes positions de la Batterie et des combats
Précisions sur les cartes

Durant ce printemps 1918, les évenements se précipent : une 3ème offensive allemande, d'abord conçue comme une diversion pour empêcher l'Armée Française d'envoyer des renforts en Picardie a débuté le 27 mai.
Cette offensive, "Blücher et Yorck", avec 44 divisions a pour objectif d'attaquer entre Anizy et Reims la VIe armée française regroupant huit divisions dont trois britanniques. L'attaque
va se produire sur un front de 20 km. L'offensive est d'abord un succés, car les Allemands prennent le "Chemin des Dames" et avancent sur l'Aisne, qui est franchie ainsi que la Vesle.

Ces premiers succés laissent penser aux Allemands qu'une suite de l'offensive sur Paris est possible. La progression continue en effet avec l'entrée des Allemands à Soissons, le 29 mai.
Fère-en-tardenois, 27 kilomètres plus au sud, est également occupée et les Allemands atteignent la Marne. Mais les contre
offensives débutent dès ce mois de mai avec le Bois Belleau près de Château-Thierry.(C'est la première intervention de l'Armée Américaine)

© Collection inconnue

Durant ce début du mois de juin, Noël note que les Batteries sont sans cesse bombardées, par avions ou l'artillerie adverse, que les
camouflages sont souvent incendiés.

C'est dans cette situation déjà tendue que se produit la 4ème offensive allemande(bataille du Matz), qui débute le 9 juin. Ludendorff prévoit de réunir les deux saillants pris lors des précédentes attaques dans le secteur d'Amiens, de l'Aisne et de la Marne.

Le premier jour, les troupes allemandes progressent de 8 km. Le 9, Ressons est occupée, suivie le 10 par Ribécourt. Les troupes françaises se replient derrière l'Oise et le Matz .