Dans les jours suivants le 9 avril, début de l'offensive vers Ypres, l'avancée des troupes allemandes est importante : Armentières et Cassel sont occupées et la Lys est atteinte. La percée est de 100 km, ce qui est considérable. Les troupes allemandes se retrouvent au pied du Mont-Kemmel le 15 avril 1918. Après un premier échec le 17 avril, l'offensive pour conquérir le Mont reprend et celui-ci est occupé le 25 avril.

Mont Kemmel en 1918 © Collection Wikipédia

   Cependant, l'offensive allemande n'obtient pas le même succés devant Hazebrouck et Béthune. Une nouvelle attaque de la IVème Armée de von Arnim pour avancer vers Ypres est donc programmée pour le 29 avril 1918.

  C'est dans ces conditions que la 24ème Batterie arrive à Poperinghe le 3 mai. Elle est en position dès le lendemain, à 15 km du Mont Kemmel:

Précisions sur les cartes

  Les combats sont très violents. De nouvelles dispositions sont indiquées dans le Journal de Marche : les batteries procédent, par exemple, par tirs de harcélement sur les pentes Nord-Ouest du Mont Kemmel. Un certain nombre de coups est alloué chaque jour à ces harcélements, en dehors des barrages traditionnels. Une pièce de chaque Batterie est prélevée, placée en arrière des autres pour effectuer ces tirs. Durant certaines journées de mai, le nombre de coups tirés dépasse 7000. La Division avançe jusqu'à Brulooze.

Journal de Marche du 231ème RAC © Archives Militaires

   La fin du mois de mai est très difficile, comme le note Noël

© Collection personnelle

  Les Batteries sont, en effet, très souvent contrebattues, car beaucoup de développements techniques sont mis en oeuvre. C'est ainsi qu'à lire le Journal de Noël, on remarque la présence de plus en plus importante de l'aviation, non seulement pour l'observation, mais aussi pour le bombardement, les ballons d'observation, déjà vulnérables, le deviennent encore plus. Les hommes souffrent également beaucoup des gaz de combat, employés à grande échelle. Le Journal de Marche du 2ème groupe du 231ème RAC note les mêmes éléments et indique un nombre de plus en plus important d'"intoxiqués" et aussi de la part des Batteries Françaises d'emploi d'obus "spéciaux"

  A partir de la fin du mois d'août 1918, le Mont-Kemmel sera évacué par les Allemands. Il sera totalement repris le 5 septembre 1918 par les troupes franco-britanniques.