Au début de l'année 1918, la 24ème Batterie est à nouveau dans l'est, à La Vergenne, près de Lure, à quelques kilomètres de Belfort.
C'est un temps de manoeuvres et d'exercices. Encore une fois la situation semble figée. En février la Batterie se déplace vers Rodern, en Alsace. Mais ces déplacements ne servent qu'à
assurer la rotation des troupes.
Un événement majeur va, cependant, marquer en mars le début de l'année et avoir des conséquences considérables : la paix de Brest-Litovsk entre la République bolchevique de Russie et l'Allemagne, signée le 3 mars.
Le conflit à l'est est terminé et permet donc à l'Allemagne de rapatrier des troupes sur le front ouest, ce qui est un changement majeur, car il va permettre de mettre sur pied une offensive
de grande ampleur.
Le 21 mars cette grande offensive allemande prévisible, "Michael", pour emporter la décision à l'ouest, débute. La région choisie est la Picardie, entre Arras et Fère-en-Tardenois. L'attaque crée une brèche de plus de 50 km dans les lignes anglaises en dépassant Montdidier.
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Dès le 28 mars la Batterie est en état d'alerte. Elle embarque pour arriver le 2 avril à 35 km de Paris, à Merys-sur-Oise, puis se rend par étapes à Grandvilliers et Sarnois à 50 km de Montdidier. Le groupe est en soutien et renfort de l'Armée Anglaise. La menace s'estompe sur cette partie du front, car devant Arras et au nord de Compiègne (le 5 avril), les Allemands sont arrêtés, avec au prix de grandes difficultés.
Mais une 2ème offensive allemande, "Georgette", a été déclenchée à partir du 9 avril pour reprendre Ypres et ainsi menacer encore plus les ports de la mer du Nord, synonymes de ravitaillement pour les troupes anglaises. Dans ce pays plat, les monts representent des objectifs stratégiques. Le Mont Kemmel va devenir ainsi un enjeu important.
Montée vers le Nord du 231ème RAC en avril 1918