Le mois d'octobre se déroule sans événement particulier : la Batterie se trouve en effet sur une partie du front, qui est épargnée.

   Il en ira tout différemment des événements au mois de novembre. Dès le début du mois, Noël note dans son cahier la capitulation de la Turquie,le 1er septembre, suivie de celle de l'Autriche le 4 novembre.

  Il précise également, le 7 novembre, que des bruits courent, selon lesquels des plénipotentiaires allemands passent les lignes pour engager des pourparlers de paix.

   Il écrit, le 8 novembre, que les délégués ont jusqu'au lundi 11 novembre à 11 heures pour se décider. On ne peut qu'imaginer l'état d'esprit de Noël et de ses camarades en apprenant cette nouvelle. D'ailleurs dans le Journal, apparaît pour la 1ère fois le mot "angoisse". L'attente et l'espoir des hommes doivent être incommensurables. Le détail des heures est à la mesure de l'événement.

© Collection personnelle

   Après le 11 novembre, la Batterie va continuer sa marche vers l'Alsace, pour arriver au bord du Rhin, puis la Lorraine, et pénétrer en Allemagne (entre Kaiserslautern et Mayence). Après une permission, il rejoint la Batterie à Metz le 30 janvier 1919. Le 31 il repart de Metz pour Tours, sans doute démobilisé.

   Il va désormais travailler aux chemins de fer et aura 6 enfants, dont Renée, qui nait en 1924. Elle epousera Roger Margenseau, revenu d'une captivité de 5 ans en Allemagne, en 1945